Même si les frimas hivernaux sont encore
présents, les jardiniers ont déjà l’humeur printanière. Dimanche, de 10 h 30 à
12 h., une quinzaine de membres de la Ligue du coin de terre de Ploegsteert ont
profité d’une conférence d’Anne Slabolepszy sur les compositions florales.
Avec dextérité, elle a montré comment
réaliser deux ou trois jolies réalisations, à la portée de chacun. Comment les
garder plus longtemps? En changeant l’eau tous les deux jours.
«Personnellement, je trouve que les substances vendues pour dissoudre dans
l’eau ne servent à rien. Quant à l’eau de Javel, elle ne sert qu’à garder l’eau
propre. N’est-il pas plus simple de la changer?»
La conférencière est passionnée et
passionnante: «Avec leurs odeurs et leurs couleurs, les fleurs sont l’une des
plus belles manifestations de la nature. Dès l’âge de sept ans, je faisais des
compositions. J’ai exploité un magasin de fleurs durant quelques années, mais
j’ai dû réorienter ma carrière. Actuellement, je suis professeur de sciences
économiques à l’ITCF d’Ath. Via une amie, j’ai appris que les cercles
horticoles cherchaient des conférenciers. J’ai tout de suite trouvé intéressant
de transmettre des connaissances», explique la dame qui habite Péruwelz.
Un très lent déclin
La section ploegsteertoise compte 140
membres, qui paient 6€ de cotisation. Le président actuel est Patrick Luchier.
«Nous avons environ 45 membres actifs, précise Jean-Claude Walle, fer de lance
de l’organisation. En plus des quatre conférences par an, on vend du terreau,
des graines, des plants de pommes de terre et de la mâche. Nous achetons en
quantité des produits de qualité. Même si l’on a peu de jeunes, l’activité se
maintient. Il ne faut pas oublier que nous avons la concurrence des
supermarchés!»
L’intérêt pour le jardinage se poursuit
donc, même si la population a bien d’autres occupations. Une évolution qu’a
constatée Jean-Claude Walle en fouillant les archives de la section locale: «La
ligue de Ploegsteert a été fondée en 1911 par Jean Woestyn, le directeur de
l’école communale. La première année, 40 membres sont recensés. En 1919, des
subsides sont alloués par le gouvernement pour la restauration des Ligues du
Coin de Terre. Les distributions étant alléchantes, 350 personnes sont membres
en 1920! Le chiffre va chuter, de concert avec les avantages. En 1928, ils ne
sont plus que 78. Dans les années 30, la Ligue met en place des concours de
jardins très appréciés. Durant la guerre 40-45, les assemblées sont interdites
par l’occupant, mais la Ligue va contourner la censure en fournissant des
plants de pommes de terre. Résultat: le nombre grimpe à 220!»
Le jardinage est ensuite délaissé. En 1964,
seuls 45 adhérents sont en règle de cotisation! De mesures sont prises pour
relancer la machine: prospection, concours floral, achats groupés, distribution
annuelle de terreau, etc.
Fin des années 90, les membres sont plus de
400! Depuis, les chiffres baissent avec régularité.
Les responsables de la section locale de la
Ligue du coin de terre, en compagnie d’Anne Slabolepszy et de son fils.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire