Depuis 2014, Thibaut Parez (38 ans) travaille le cuir dans
son atelier de la rue Fosse aux chats, à Comines Ten-Brielen. Une passion qu’il
nourrit depuis l’enfance, parce que ses parents ont travaillé à la tannerie de
Warneton, dirigeant respectivement les services techniques et commerciaux. «J’y
ai énormément de souvenirs, depuis ma plus tendre enfance, d’autant plus que
mon père est le neveu de l’ancien gérant. J’y ai passé mes samedis et mes
vacances. Je n’ai jamais pensé exercer une profession qui n’était pas liée au
cuir.»
Après des études d’électromécanique au collège technique
Saint-Joseph et une année aux États-Unis via le Rotary, il poursuit par un BTS
en ennoblissement textile à l’ESAAT (Roubaix) complété par une année à l’école
LGR, spécialisée dans le cuir, près de Stuttgart. «J’y ai fait des stages dans des
usines qui fabriquent les produits tannants et dans des tanneries. Une fois
diplômé, j’ai été embauché par une tannerie allemande et j’y suis resté un an.»
En 2002, il devient salarié de la tannerie de Warneton, au
service «recherche et développement».
«J’ai travaillé avec des designers en décoration, en
ameublement, etc. Le but était clairement de se tourner vers le haut de gamme.
J’ai toujours apprécié ce qui est artistique et créatif.»
Une réorientation dans le même secteur : Sa carrière étant bloquée par des différences
de vision sur l’avenir, il finit par partir en 2014 pour se mettre à son
compte. «Je ne regrette pas du tout mon choix, parce que je travaille en toute
indépendance, avec des clients tant professionnels que privés.»
Bien sûr les débuts ont été difficiles: il a fallu aménager
un atelier, acheter les peaux et s’équiper en matériel. «Aujourd’hui, mon
carnet de commandes est bien rempli. Je travaille avec des décorateurs pour des
murs, des têtes de lit, de l’habillage de cheminée, etc. Des créateurs de
maroquinerie font appel à mes services: sacs, sacs de voyage, cartables,
bracelets, ceintures, etc. Rien que des produits exclusifs, en séries limitées,
parfois personnalisés. Mais je répare aussi le salon ou la chaise des
particuliers.»
Le secteur automobile offre de belles opportunités: «Les
activités sont variées: garnissage de fauteuil ou de volant pour des oldtimers
ou des camionnettes, capitonnage, plage arrière, etc.»
Comme beaucoup d’artisans, Thibaut Parez ne compte pas ses
heures: «J’essaie de travailler entre 7 et 18 h., mais je dois souvent agir au
finish. Ce qui ne me dérange pas parce que je considère que ce n’est pas un
boulot mais un hobby. Il n’y a pas d’ennui, puisque les travaux sont toujours
différents. Et j’ai plaisir à voir mes clients être satisfaits. J’ai le cuir
dans la peau; j’aime son odeur, j’aime le voir se transformer. C’est vraiment
une matière noble, qui ne se travaille pas facilement, qui exige beaucoup de
connaissances, mais qui possède des qualités exceptionnelles.»
0473 716 859 et Facebook «Tbo»
Originaire de Bas-Warneton, père de deux filles, Thibaut
Parez a fait de sa passion un métier.
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