S’ils regardent de «là-haut», les moines de l’abbaye doivent
sourire en voyant la paisible ville de Warneton s’agiter soudainement quand
vient le premier samedi du mois. Car c’est bien en leur honneur que le grand
défilé amène chaque année des centaines et des centaines de participants.
Après des années pluvieuses, voire neigeuses, la 54e édition
a enfin connu des conditions météorologiques acceptables. Petits et grands
enfants ont afflué dès 17 heures, chaussée d’Ypres. Parmi la foule, beaucoup
d’anciens Warnetonnois de retour au bercail pour une fête qu’ils ne louperaient
pour rien au monde.
Tout au long du parcours, les Mountches danseurs s’en sont
donné à cœur joie, stoppant pour effectuer de folles farandoles autour de leur
Géant. Ces Mountches blancs dans la nuit noire constituent toujours un
spectacle à la fois étonnant et réjouissant.
Le char de «La Couque» suit, avec une nouveauté cette année,
puisqu’elle a été recouverte d’un verre protecteur. Et l’Harmonie Royale de
Warneton joue fièrement dans «ses» rues.
Des chars colorés et animés
Cette année, les chars étaient particulièrement colorés et
animés, sans oublier la présence du Royal Fasam Orchestra, toujours très
pimpant.
Puis vient saint Nicolas, flanqué à la fois de Nicodème et
du père Fouettard. Magnanime, jugé sur son cheval, le bon saint lance des
oranges à tour de bras.
Après le brûlage du Mountche sur le parc, saint Nicolas et
les «Vi Mountches» jettent les figurines du balcon de l’hôtel de ville. Vers 20
h, quand le calme est revenu, les enfants montent les marches pour recevoir une
orange et une coquille.
Jean-Luc Brun, le président du comité, est heureux: aucun
incident majeur à signaler et une affluence tout à fait respectable. «L’édition
2013 est un bon cru! La fête veut donner du bonheur aux enfants et je crois que
le comité a parfaitement rempli son objectif. Et je remercie les membres du
comité et les bénévoles: tous ont rempli leur tâche pour que la fête soit une
réussite.» Voir les 77 photos sur : https://plus.google.com/photos/111331189600356736365/albums/5957184918815326737
Depuis trente-et-un ans, le char de la crêperie de l’abbaye sillonne
joyeusement la cité des Mountches.
«Nous sommes les anciens scouts de Warneton, expliquent en
chœur Jean-Do Techel et Frédéric Casier. L’association a été dissoute en 1995,
mais nous continuons de nous voir une fois par an. Certains viennent de Bruxelles,
comme Frédéric Dhantschotter, de Philippeville comme François Vandenbulcke ou
de Marche-en-Famenne, tel Frédéric Denys. En fait, c’est une occasion de se
retrouver! À présent, ce sont nos enfants qui sont sur le char. Et il ne faudra
pas attendre très longtemps pour que ce soient nos petits-enfants!»
Sur leur char, les ex-scouts cuisent des crêpes qu’ils
offrent aux spectateurs. «Les éclaireurs vendaient des crêpes pour financer
leur voyage annuel. Nous avons gardé l’idée pour les Mountches, même si nous ne
les faisons plus payer depuis plusieurs années!»
Des privilégiés qui se font rares!
Le char des " Vi Mountches " ne peut être occupé que par des hommes nés à Warneton et qui y résident encore . Ces " privilégiés" se font de plus en plus rare vu que la cité des Mountches n'a jamais eu de maternité. Toutefois, ceux qui occupent le char gardent toujours la forme et de nature assez espiègle, ils n'hésitent pas à jeter bonbons et confettis en pagaille.
Originaire de Comines Ten-Brielen et institutrice à
Saint-Henri Le Bizet, Géraldine Rossez est venu avec six de ses élèves: «Lors
de la répétition, nous étions sept, mais l’un d’entre eux est malade.
Il y avait cinq élèves de troisième primaire et deux de
quatrième.»
L’idée de participer à la fête a germé dans le cadre du
cours d’éveil historique: «On s’est intéressé au folklore local à travers
l’entité. Comme il y a une exposition sur les Mountches à la MJC, nous avons
été la visiter et je me suis dit, pourquoi ne pas participer à la fête, de
l’intérieur, parmi les Mountches danseurs. Par la suite, d’autres activités
sont prévues, notamment une exposition-rétrospective de photos.»
Alors que saint Nicolas s’apprêtait à quitter sa chère ville,
l’institutrice rayonnait: «Une superbe expérience! Quelle ambiance! L’an
prochain, j’espère bien revenir avec davantage d’élèves!»
1 commentaire:
Très beau reportage photographique ! Merci !
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